Dimanche 24 décembre 2000,
Eglise Sainte-Odile, Paris.
Le célébrant l'abbé Schubert, refuse
de chanter la messe de la Vigile de Noël qui est à notre calendrier
pour se conformer au nouvel ordo qui, lui, prévoit le quatrième
dimanche de l'Avent. Le choeur qui n'avait préparé que les
chants du propre de la Vigile la chante alors que le célébrant
obstiné dit une autre messe à l'Autel. Sans doute un exemple
de la participation des laïcs.
A Sainte-Odile également, on vient de changer
de côté le siège du célébrant, maintenant
côté Evangile, pour qu'il soit du même côté
qu'au rite réformé, ce qui déroute les fidèles
mais surtout le service de l'Autel. Sans mentionner la symbolique.
Dimanche 21 janvier 2001, Eglise
Saint-Eugène, Paris.
On fait éditer une belle feuille de messe d'aspect
traditionnel, voir ci dessous, intitulée 3ème dimanche après
l'Epiphanie, où les oraisons sont celles prévues pour ce
dimanche (mais celles dites à l'Autel correspondront à la
messe votive) et les lectures n'ont rien à voir avec ce dimanche
mais sont celles de la messe votive, et qui elles ont été
dites. Le prétexte serait la semaine pour l'unité de l'Eglise.
Les oraisons et lectures sont chamboulées et mais on plaque sur
le tout les chants du propre de la messe traditionnelle du 3ème
dimanche.
Comme c'est du latin les fidèles n'y verront (et
sans doute n'y ont vu) que du feu, mais auront du mal à retrouver
tout ça dans leur missel. Bien entendu, cette messe votive n'est
pas autorisée un dimanche dans notre missel, mais il est difficile
de savoir vraiment quelle messe a été dite. On se retrouve
à nouveau avec une messe dont les chants ne correspondent plus à
ce qui se passe à l'Autel. Et pour enfoncer le clou, une trouvaille
d'une subtilité inouïe et hautement pastorale, on récitera à voix haute
un morceau du canon, le Domine Iesu Christe, qui dixisti Apostolis
tuis: Pacem relinquo vobis, pacem meam do vobis...
On fait enfin un effort pour améliorer la chorale
: en musique la sauce est plus facile à avaler.
L'unité de l'Eglise devient donc le prétexte
à une multiplicité de façons de célébrer
notre rite traditionnel à qui l'on reproche sans doute la belle
unité qu'il manifestait (dans les lieux, dans le temps &c.).
Il s'agit en fait d'une manoeuvre destinée à nous faire perdre
nos repères sur des domaines de moins en moins secondaires.
On est bien loin des belles promesses d'Ecclesia Dei
Adflicta où l'on interdisait les mélanges de rites.
Mais on sait d'après des lettres (voir sur ce
site) qu'à Saint-Eugène, les aberrations liturgiques sont
inspirées par une grande familiarité avec l'au-delà.
Il y aura peut-être une messe votive pour l'unité
du rite dans le prochain missel...