LES MESAVENTURES DE SAINT-EUGENE - 2

Informations paroissiales du 9 avril 2000, premier dimanche de la passion.

A tous les paroissiens

Chers amis,

À quelques jours de la Semaine Sainte du Grand Jubilé, je voudrais vous redire mon très grand désir de voir la paroisse réunie toute entière, dans ses deux communautés liturgiques", pour le Triduum Pascal. Beaucoup d'entre vous ont réagi a la suite de la décision prise un peu avant Noël. J'ai lu et écouté attentivement, douloureusement le plus souvent. Et si je n'ai pas réagi plus tôt officiellement, c'est parce que je ne voulais pas le faire dans l'émotion de l'instant.

Je pense que chacun comprend peu a peu qu’il ne s’agit pas de brimer telle ou telle partie; ni de revenir, a plus ou moins long terme, sur la décision - qui ne m'appartient d'ailleurs pas - d'accorder "l'indult" de façon habituelle a notre paroisse. Et les conjectures auxquelles on a pu se livrer parfois n'ont pas de fondement réel. Non, il s'agit seulement - mais pas moins! - de répondre généreusement à l'appel de l'Église en manifestant, deux ou trois fois dans l'année, que le mystère célébré est plus important que la manière de le célébrer - aussi traditionnels et vénérables que soient les rites concernés.

"Vous être membres les uns des autres ! Ce cri extraordinaire que St Paul nous lance de la part de Dieu nous confère une immense responsabilité. N'est-il pas magnifique que chacun puisse manifester que son appartenance à une communauté paroissiale est parfois objet de sacrifice ? Comment rester insensible a l'exemple réellement inouï que le Pape nous a donné lors de son dernier pèlerinage en Terre Sainte ? C'est même cet exemple qui nous stimule !

Je l'ai déjà dit à certains pour les années à venir, je désire conserver ce principe de deux ou trois célébrations communes : le 8 décembre me paraît indiqué d'abord, comme solennité majeure pour la paroisse désormais  ainsi que le Jeudi Saint et la nuit de Pâques : ce n'est pas tant, encore une fois, une question de commodité, qu'une question de fidélité à l'unique mystère, célébré dans une paroisse ou la liturgie est célébrée par ailleurs, et de façon habituelle, selon les deux éditions, ante et post-conciliaires, du Missel Romain.

En confiant une fois encore la paroisse toute entière à l’intercession puissante et à la protection très sûre de l'immaculée, je voulais vous redire ma prière, mon dévouement et mon attachement personnel à chacun et chacune.

Puissions-nous entrer, avec le Bon Larron et avec le Centurion, dans la Rédemption offerte à ceux qui s'y abandonnent !

Père François Potez, Curé